Anciennes fouilles

C’est avec la création de la section d’archéologie, en octobre 1957, que la Société de Géographie de Rochefort s’intéresse aux activités archéologiques. Il s’agit d’abord d’un travail d’inventaire, avec la visite et l’évaluation des sites potentiels : Saint-Nazaire, Port-des-Barques, Ardillières, Moragne, etc.

À partir de 1970, Michel Favre entreprend la prospection systématique des sites du secteur de Rochefort. Ce sont des centaines de sites qui sont ainsi découverts, en particulier la forte implantation des sites à sel gaulois en bordure des marais, au nord et au sud de Rochefort : citons, parmi tant d’autres, La Petite Aiguille (Thairé d’Aunis), Ludène (Loire-les-Marais) et Brèze (Saint-Augustin). Dans les années 1990 et 2000, Michel Favre a également mis en évidence la présence, jusque-là insoupçonnée (car difficile à repérer), de très nombreux sites mésolithiques dans le secteur de Rochefort.

Mais dès 1960, la Société de Géographie de Rochefort se lance dans la fouille archéologique, sous l’impulsion de Camille Gabet, qui forme le noyau d’une équipe avec Paul David, Robert Fontaine et Jacques Duguet.

 

1960-1967 : Pépiron, Saint-Just-Luzac (Charente-Maritime)

Fouilles Camille Gabet et Paul David (1960-1967). Site rural gallo-romain : villa située sur le versant sud de l’anticlinal qui sépare le marais de Brouage de ceux de la Seudre, à une altitude de 10 m NGF, non loin d’une probable voie secondaire reliant Saintes à l’île d’Oléron. Structures globalement orientées ouest-est.

Premier ensemble, fermé par un vaste hémicycle, défini comme la pars urbana du domaine. Cinq pièces chauffées par hypocaustes et canaux rayonnants, avec réaménagements multiples. Trois praefurnia, un balnéaire et un égout traversant l’hémicycle. Constructions non fouillées à l’ouest.

Deuxième ensemble, qui s’étend vers l’est, défini comme la pars rustica. Partie incomplète (structures bâties se prolongeant au sud).

Deux puits : l’un à l’extérieur du bâti (diamètre : 0,80 m), ayant livré un mobilier exclusivement gallo-romain (Ier-IVe s.), l’autre dans l’hémicycle (diamètre : 3,25 m), avec un remplissage du haut Moyen-Âge, qui suggère l’hypothèse d’un atelier de potiers (VIIIe-Xe s.) : études en cours.

Site qui a livré un mobilier très abondant, et qui a grandement contribué à la création du musée archéologique en 1977.

Bibliographie

GABET C. : « La céramique gallo-romaine recueillie à Pépiron (Charente-Maritime), Gallia, tome XXVII, 1969, fascicule I, p. 45-70

GABET C. : « La villa de Pépiron », Roccafortis, Bulletin de la Société de Géographie de Rochefort, 2e série, tome IV, n° 13, 1984, p. 517-540.

MAURIN L. : Carte Archéologique de la Gaule, La Charente-Maritime 17 / 1, Paris, 1999, p. 265-267.

DUPRAT Ph. : « La clé articulée gallo-romaine de Pépiron (Saint-Just) », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 3, n° 18, sept. 1996, p. 65.

 

1963 : La Garenne, Saint-Hippolyte (Charente-Maritime)

Fouille menée par C. Gabet et M. Massaud, suite à un décapage préliminaire des Ponts et Chaussées pour un parc à matériaux. Gisement peu-richardien (stade ancien).Site reconnu par Paul Burgaud depuis 1937. Dans les bancs de roche calcaire, présence de dépressions remplies de terre noire et de mobilier, interprétées comme fonds d’habitats (ni trous de poteaux, ni enceinte extérieure) : cuvettes irrégulières d’environ 2 m de diamètre, 70 cm de profondeur. Céramique ornée caractéristique.

Bibliographie

BURGAUD P. : "Un fond de cabane néolithique à La Garenne (Charente-Inférieure)", Bulletin de la Société Préhistorique de France (SPF), t. 34, n° 2, 1937, p. 132-140.

BURGAUD P., BURGAUD P. : "Un atelier de potier néolithique à La Terrière (Charente-Inférieure", Bulletin de la Société Préhistorique de France (SPF), t. 36, n° 4, 1939, p. 202-203.

GABET et MASSAUD : « Le gisement Peu-Richardien de La Garenne 2, commune de Saint-Hippolyte (Charente-Maritime). Bulletin de la Société Préhistorique Française (SPF), t. XIII, 1965, fasc. 1, p. 159-195.

BURNEZ C., MOREL J. : "Contribution à la connaissance de la céramique préhistorique de la Saintonge", Bulletin de la Société Préhistorique Française (SPF), Etudes et Travaux, t. 62, n° 3, p. 555-566.

BURNEZ C. : Le Néolithique et le Chalcolithique dans le Centre-Ouest de la France, Mémoires de la Société Préhistorique Française, t. 12, 1976, 375 p.

 

1967-68, 1970-71 : Pointe d’Ors, Le Château d’Oléron (Charente-Maritime)

Fouilles de sauvetage de M. Rouvreau (1967-68), reprises en 1970-71 par Camille Gabet et Paul David. Site néolithique peu-richardien / Artenac / Age du Bronze.

Bibliographie

ROUVREAU M. : "Les fouilles de la Pointe d'Ors : découverte d'un mur Peu-Richardien", Archéologie Pontoise, 1968 (1), non pagine, 3 pages.

ROUVREAU M. : « Les fouilles de la pointe d’Ors, île d’Oléron », Archéologie pontoise, 1968 (2), non paginé, 1/2 page.

ROUVREAU M. : "Fouilles d'Ors (Campagne 1968)", Roccafortis, BSGR, t. II, n° 4, 1968, p. 98.

[non signé - Travaux] : "Habitat néolithique d'Ors", Roccafortis, BSGR, t. II, n° 4, 1968, p. 102-103.

GABET C. : "Les gisements préhistoriques submergés du littoral charentais", Actes du 97e Congrès nat. des Soc. sav. , Nantes, 1972, p. 9-16.

M. ROUVREAU et J. GOMEZ : " Les occupations post-néolithiques de la station d'Ors (Ile d'Oléron", Recueil de la Société d'Archéologie et d'Histoire de la Charente-Maritime - Actes du Congrès Régional de Saintes (16-17 juin 1973), t. XXV, 1973, p. 37-44.

MASSAUD J, ROUVREAU M. : "Les microlithes postnéolithiques des Charentes", Bulletin de la Société Préhistorique Française, Compte rendu des séances mensuelles, t. 72, n° 4, 1975, p. 113-116.

J. ERROUX : "Les céréales carbonisées du site peu-richardien d'Ors", Roccafortis, BSGR, t. II, n° 11, janvier 1993, p. 90-91.

 

1967-1969 : Le Châtelet, Saint-Agnant (Charente-Maritime)

Sondages Camille Gabet et Paul David. Vaste ensemble architectural gallo-romain, dans le bois du Châtelet, dominant l’Arnaise, petit affluent de l’Arnoult.

Ensemble des structures circonscrit dans une double enceinte de 1 m d’épaisseur, à peu près rectangulaire (133 m X 106 à 112 m), bordée, à l’intérieur, par une galerie, et dotée, au nord, de deux exèdres* demi-cylindriques. Entrée principale à larges dalles, au sud.

Structures internes distribuées, à partir de l’entrée, selon une symétrie axiale nord-sud. Deux grands ensembles : l’un, au sud, doté de trois cours à péristyle ; l’autre, au nord, présentant une vaste cour centrale flanquée de deux cours latérales à péristyle. À l’extérieur : présence d’un grand édifice au nord, d’un ensemble thermal, d’un grand bassin et de deux égouts au sud-est,

Six salles mosaïquées localisées dans la moitié nord du bâtiment principal (motifs géométriques en tesselles (Campagne noires et blanches). Murs partiellement plaqués de marbre et couverts d’enduits peints.

Site exceptionnel, qui reste énigmatique : sanctuaire (double enceinte, deux ensembles symétriques, présence de grand appareil, nombreux fragments de décors architecturaux) ? vaste ensemble thermal ? Structures datées de la fin du Ier siècle, mais importants remaniements ultérieurs probables.

Bibliographie

P. DAVID et C. GABET : Le site gallo-romain du Châtelet, 101 p., 1973.

MAURIN L. : Carte Archéologique de la Gaule, La Charente-Maritime 17 / 1, Paris, 1999, p. 243-247.

DUPRAT Ph. : « La navette à filet gallo-romaine du Châtelet (Saint-Agnant) », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 3, n° 18, sept. 1996, p. 66.

DUPRAT Ph. Et DELUDIN P. : « Un pilon gallo-romain » Roccafortis, BSGR 3e série, t. VII, n° 44, sept. 2009, p. 234-235.

 

1969 : L’Ornut, La Gripperie-Saint-Symphorien (Charente-Maritime)

Fouilles de sauvetage (Jean Guénégan).

Site gallo-romain. « Puits rituel » et structures maçonnées entrevues.

Bibliographie

GABET C. : « Le puits rituel de l’Ornut », Roccafortis, BSGR 2e série, tome IV, n° 12, 1983, p. 514-515.

GUÉNÉGAN J. : « À propos du puits rituel de l’Ornut », Roccafortis, BSGR 3e série, tome II, n° 16, sept. 1995, p. 368-370.

 

1970-71 : La Sauzaie, Saint-Agnant (Charente-Maritime)

Nécropole mégalithique et habitat peu-richardien (Camille Gabet et Paul David).

Bibliographie

PAUTREAU J.-P. : L’habitat peu-richardien de la Sauzaie, fouilles de sauvetage, premiers résultats, Poitiers.

 

1973 : La Couture, Muron (Charente-Maritime)

Intervention de Camille Gabet, de Paul David et de Michel Favre. Site protohistorique et gallo-romain : tranchée profonde aux environs immédiats du vicus de Muron.

Bibliographie

FAVRE M. : "Le site gaulois de Muron (Charente-Maritime)", Recueil de la Société d'Archéologie et d'Histoire de la Charente-Maritime - Actes du Congrès Régional de Saintes (16-17 juin 1973), t. XXV, 1973, p. 77-88. 

DAVID P. et GABET C. : « Le site gallo-romain de Muron », Roccafortis, BSGR 2e série, t. III, n° 4, mai 1974, p. 111-122.

 

Octobre 1974 : Piédemont, Port-des-Barques (Charente-Maritime)

Intervention de Camille Gabet et de Paul David (estran de Piédemont, recouvert à marée haute). Dépotoir de l’Âge du Bronze (civilisation d’Artenac). : céramique (grands vases), grattoirs et lames, manche de hache en bois, troncs d’arbres, déchets alimentaires.

Bibliographie

GABET C. et DAVID P. : « Le gisement de Piédemont, commune de Port-des-Barques (Charente-Maritime) », Roccafortis, BSGR 2e série, t. III, n° 6, juin 1975, p. 177-205.

GABET C. et GOMEZ J. : "Les fosses de l'Age du Bronze de l'Estran de Piédemont à Port-des-Barques (Charente-Maritime)", Bulletin de la Société Préhistorique Française (SPF), 1982, t. 79, n° 10-12, p. 431-435.

 

1977-78 : Pré-de-Villeneuve, Moragne (Charente-Maritime)

Intervention Paul David.

Nécropole mérovingienne (37 sarcophages) et dépotoir gallo-romain.

Bibliographie

DAVID P. : « Le cimetière mérovingien de Pré-de-Villeneuve, commune de Moragne – Charente-Maritime », Roccafortis, BSGR 2e série, t. III, n° 10, 1978, p. 313-321.

 

1983-86 : Le Renfermis, Soubise (Charente-Maritime)

Fouilles de sauvetage urgent (1983-1986 : Camille Gabet, Hélène Bernard, Philippe Duprat). Villa gallo-romaine viticole, située près d’un éperon barré protohistorique d’environ 7 ha, dominant la Charente.

Bâtiment d’exploitation (pars rustica) à peine entrevu. Grands chais et cinq petits bassins d’usage viticole (d’une profondeur de 0,50 m à 1,50 m), avec cuvettes de décantation, et, pour certains, marches d’accès. Une structure d’entrée dallée dans le mur nord, ainsi que deux sépultures le long d’un mur au sud.

Pars urbana, légèrement désaxée, présentant une structure complexe liée à de multiples réaménagements. Trois salles à hypocaustes avec leurs praefurnia (pilettes et canaux rayonnants). Locaux d'habitation partiellement transformés en bâtiment d’exploitation viticole (aires de travail pour le foulage du raisin, et petits bassins destinés à recueillir le moût).

Parmi l'abondant mobilier, une tête de statuette en bronze (Mars).

Datation : IIe-IVe siècles, avec présence de mobilier paléochrétien. Réoccupation Haut Moyen Âge.

Bibliographie

DUPRAT Ph. : L’établissement rural gallo-romain du Renfermis (Soubise), rapport de fouilles, 1987.

MAURIN L. : Carte Archéologique de la Gaule, La Charente-Maritime 17 / 1, Paris, 1999, p. 294-295.

 

1987-88 et 1998-99 : Les Chapelles, Port-des-Barques (Charente-Maritime)

Sondages (1987, Cl. Landraud), Sauvetage urgent (1988, Cl. Landraud), Évaluation (1998-99, Ph. Duprat).

Villa gallo-romaine viticole complète. Trois corps de bâtiments (I-II-III) délimitant un vaste espace non construit (IV). Bâtiment I (pars urbana) constitué d’un quadrilataire divisé en trois espaces, auquel se greffe une galerie périphérique avec structure d’entrée sur la façade nord. Citerne probable au N.-O., balnéaire au S.-O. Structure originelle datable de la fin du Ier siècle, adjonctions jusqu’au IIIe siècle (galerie), voire au IVe (balnéaire).

Ensemble II (pars rustica), formant un vaste bâtiment à destination viticole (bassins, aires de travail, chais). Cinq bassins (dont l’un dédoublé) adossés à des murs datés de la fin du Ier siècle. Complexe ultérieurement agrandi à l’ouest.

Ensemble III (à peine entrevu) constitué de constructions frustes, à vocation agricole, liées à un long mur (de clôture ?).

Espace IV se présentant comme une cour au sol de galets tassés, avec une couche d’occupation datable de la fin du IIIe siècle. Vers le centre, présence d’une énorme pierre taillée reposant sur un socle maçonné.

Site qui ne semble plus fonctionner comme exploitation viticole aux Ve–VIe siècles (une assiette paléochrétienne exceptionnelle dans le comblement des bassins les plus tardifs). Bâtiment II réoccupé durant le Haut Moyen-Âge. Plusieurs sépultures médiévales, parsemant les structures.

Parmi l'abondant mobilier : 2 navettes à filet en bronze, une base de statuette en bronze, une épingle à cheveux en os avec décor de volatile, une assiette et une lampe paléochrétiennes, un fragment de tegula avec gravure (avant cuisson) d'une possible façade de maison. 

Vu sa qualité d’ensemble, site protégé pour une future fouille exhaustive et une mise en valeur des vestiges.

Bibliographie

DUPRAT Ph. : Notice « Les Chapelles à Port-des-Barques », p. 140-141, dans « La viticulture en Gaule », dossier p. 1-260 (éditeurs scientfiques : Jean-Pierre Brun et fanette Laubenheimer), Gallia, Archéologie de la France antique, n° 58, CNRS Éditions, 2001.

MAURIN L. : Carte Archéologique de la Gaule, La Charente-Maritime 17 / 1, Paris, 1999, p. 317-318.

 

Janvier 1990 : Piédemont, Port-des-Barques (Charente-Maritime)

Intervention Philippe Duprat et Claude Landraud. Puits moderne (XVIe-XVIIIe siècle), découvert près de la plage au cours d’un labourage dans une zone sans structure visible, mais parsemée de fragments de tuiles et de tessons vernissés verts. Profondeur : 5,75 m. Mobiklier céramique XVIIe-XVIIIe (cruche vernissés à trois, presque intacte, deux cuillères en étain, « à queue de rat »).

Bibliographie

DUPRAT Ph. et LANDRAUD Cl. : « Un puits près de Piédemont (commune de Port-des-Barques », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 1, n° 7, janv. 1991, p. 14-16 (8 planches).

 

Août 1995 : Les Moutiers, Rochefort (Charente-Maritime)

Intervention en urgence (Michel Favre). Site gallo-romain, en limite de commune au N.-O., détruit par les travaux de la voie de raccordement entre le rond-point du Brillouet et l’autoroute A 837. Villa viticole probable : deux angles de bassins contigus observés et fouillés, ainsi que deux coupes de murs. Derniers vestiges détruits par le large fossé bordant la route au nord. Mobilier de céramique commune (dont la partie supérieure d’une cruche percée de 13 trous) et outils de fer. Ensemble datable des 1er et 2e siècles.

Bibliographe

FAVRE M. : « Le site gallo-romain des Moutiers, commune de Rochefort », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 3, n° 17, janv. 1996, p. 12-16.

MAURIN L. : Carte Archéologique de la Gaule, La Charente-Maritime 17 / 1, Paris, 1999, p. 231.

 

Octobre 1995 : Vaucouleurs, Saint-Agnant (Charente-Maritime)

Intervention Philippe Duprat et Jean Guénégan. Sépulture gallo-romaine, à 100 m à l’ouest du bois du Châtelet, au bord de la départementale D 239. Sépulture dégradée par les labours, orientée S.-O./N.-E., bordée de pierres brutes ; présence de clous. Deux vases en verre au niveau de la tête (bouteille Isings 101, bol Isings 96). Datation : IVe siècle.

Bibliographie

DUPRAT Ph. et GUÉNÉGAN Jean : « Une sépulture gallo-romaine à Vaucouleurs (Saint-Agnant) », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 3, n° 17, janv. 1996, p. 9-11.

MAURIN L. : Carte Archéologique de la Gaule, La Charente-Maritime 17 / 1, Paris, 1999, p. 242-243

 

Février-mars, juin 1996 : Le Jardin de la Marine, Rochefort (Charente-Maritime)

Fouille préventive (Philippe Duprat). Mise en évidence, en coupe, de l’angle N.E. d’une fortification importante, notamment d’un grand fossé en V (douve sèche), lors de travaux de réfection du mur soutenant le jardin de la Marine. Dépotoir des XIe-XIIe et surtout XIIIe-XIVe siècles. Structure fortifiée confirmant l’existence du château médiéval de Rochefort (attesté dès 1030), dont le grand fossé est comblé vers la deuxième moitié du XIVe siècle, en liaison avec les péripéties de la guerre de Cent ans. Mobilier abondant, en particulier la céramique commune à usage domestique.

Bibliographie

DUPRAT Ph. : « Le site médiéval du Jardin de la Marine à Rochefort », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 3, n° 20, sept. 1997, p. 170-183.

DUPRAT Ph. et LE BLANC François-Yves : « Nouvelles données sur l’enceinte fortifiée médiévale de Rochefort », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 4, n° 24, sept. 1999, p. 75-83.

DUGUET J. : Histoire de Rochefort, des origines à la fin du règne de Louis XIV, Publication de la SGR, 2003.

DUPRAT Ph. : « Un pion médiéval de mérelle ou de tric-trac à Rochefort », Roccafortis, Bull. 47, janv. 2011, p. 54-55.

 

1997, 1999-2000 : Le Pont, Saint-Agnant (Charente-Maritime)

Deux évaluations archéologiques (Philippe Duprat) : fragment de voie gallo-romaine, nécropole mérovingienne (163 sarcophages trapézoïdaux), cimetière médiéval et moderne (6 coffrages, 48 sépultures en pleine terre, 6 cercueils assurés, 2 fosses-ossuaires). Sarcophages globalement orientés O.-E. et grossièrement disposés par rangées. Quelques couvercles en bâtière à pans coupés conservés, un couvercle plat sommairement décoré. Réutilisation systématique des sarcophages (squelettes en connexion anatomique avec réductions latérales des corps antérieurs). Mobilier extrêmement rare. Église paroissiale (non localisée) et cimetière, abandonnés depuis le milieu du XVIIIe siècle, vendus comme biens nationaux en 1795 et détruits peu après.

Bibliographie

DUPRAT Ph. : « La nécropole mérovingienne et le cimetière médiéval du Pont à Saint-Agnant », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 3, n° 22, sept. 1998, p. 287-303.

DUPRAT Ph. : « La nécropole mérovingienne et la voie gallo-romaine du Pont à Saint-Agnant », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 5, n° 32, sept. 2003, p. 199-214.

DUPRAT Ph., DUBREUIL Cl., LAVERGNE M. : « Un cas de mutilation infantile à Saint-Agnant », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 4, n° 28, sept. 2001, p. 320-324.

MAURIN L. : Carte Archéologique de la Gaule, La Charente-Maritime 17/1, Paris, 1999, p. 247-248.

 

1997, 2002, 2004 : Montierneuf, Saint-Agnant (Charente-Maritime)

Trois évaluations archéologiques au prieuré de Montierneuf (Philippe Duprat) : zone funéraire, four (à pots ou plutôt à tuiles), structures arasées symétriques à celles en place du bâtiment conventuel n°1 (porte chanfreinées donnant accès à une salle semi-enterrée, base d’un escalier d’accès à l’étage, mur de clôture et structures énigmatiques), datables de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle.

Bibliographie

DUGUET J. : Le prieuré de Montierneuf, Publication de la SGR, 1997.

VIGNON D. : « Une description du prieuré de Montierneuf à Saint-Agnant en 1842 », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 3, n° 20, sept. 1997, p. 209-211.

DUPRAT Ph. : « Le cimetière médiéval du prieuré de Montierneuf », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 4, n° 23, janv. 1999, p. 15-23.

THOMAS Cl. : « La ruine du prieuré de Montierneuf pendant les guerres de religion », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 4, n° 28, sept. 2001, p. 363.

DUPRAT Ph. : « La structure générale du prieuré de Montierneuf à Saint-Agnant », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 6, n° 40, sept. 2007, p. 339-352.

 

1999 : Le Bourg, Tonnay-Charente (Charente-Maritime)

Fouille préventive (Philippe Duprat). Mise en évidence, au nord de l’église Saint-Étienne, d’une importante nécropole mérovingienne (environ 7500 m2), à laquelle a succédé un cimetière médiéval encore plus étendu (deux hectares). Traces d’une occupation gallo-romaine antérieure (mobilier erratique). Sarcophages trapézoïdaux disposés en rangées et globalement orientés O.-E., s’organisant autour d’une église primitive (VIe-VIIe siècle) probablement située sous l’église actuelle. Sarcophages réemployés (squelettes en connexion anatomique avec réductions latérales des corps antérieurs) : à partir du XIe siècle, apparition des coffres anthropomorphes et des sépultures en pleine terre (puis des cercueils).

Bibliographie

DUPRAT Ph. : « La nécropole mérovingienne et le cimetière médiéval du Bourg à Tonnay-Charente », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 4, n° 25, janv. 2000, p. 137-148.

 

2000 : Le Bourg, Pont-l’Abbé-d’Arnoult (Charente-Maritime)

Évaluation archéologique (Philippe Duprat). Deux tranchées de sondage réalisées dans une des cours de la mairie, à l’intérieur du bourg fortifié. Mise en évidence d’une stratigraphie partielle sur une profondeur d’1,31 m : niveaux de remblais pierreux contenant de la céramique médiévale (XIIIe-XIVe siècles) sous un niveau inégal terre meuble correspondant aux jardins couvrant la zone au XVIIIe siècle, l’ensemble étant scellé par des sols modernes.

Bibliographie

DUPRAT Ph. : Rapport d’évaluation archéologique n° 00 / 102, Pont-L’Abbé-D’Arnoult (17) – Le Bourg – La Mairie – 17284 8

 

2001 : Église Saint-Pierre, Romegoux (Charente-Maritime)

Évaluation archéologique (Philippe Duprat). Tranchées pour l'éclairage le long de la façade nord de l’église Saint-Pierre de Romegoux. Mise en évidence de niveaux de sépultures médiévales d’une chronologie indéterminée  (un fragment de sarcophage, deux coffrages, une sépulture en peine terre) couvrant un niveau gallo-romain. Église Saint-Pierre partiellement construite sur des murs gallo-romains de facture soignée (petit appareil) dont elle conserve l’orientation (OE) : reconstruction totale entre 1456 et 1550, plusieurs états antérieurs reconnus et trace probable d’un édifice primitif pré-roman.

Bibliographie

DUPRAT Ph. : « Vestiges gallo-romains sous l’église Saint-Pierre à Romegoux », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 5, n° 29, janv. 2002, p. 20-25.

 

2003 : Le prieuré, Sainte-Gemme (Charente-Maritime)

Diagnostic archéologique (Philippe Duprat, Pierre Bardeau, Patrick Deludin, Andreï Gheorghe Vlad). Dégagement de la galerie Est de l’ancien cloître remblayé : vestiges du sol de la galerie (dallage arraché ; deux sépultures au niveau de l’entrée dans la salle capitulaire), de la murette la séparant du jardin. Au nord, enfeu gothique, contenant au moins une sépulture (XVIe-XVIIe siècle). Au sud, sol composite et amas pierreux couvrant un niveau de terre noire du haut Moyen Âge ; présence d’une sépulture dans ce niveau. Ensemble recouvert par les fondations des murs du cloître. Conclusion : présence d’une importante occupation préromane (habitat et cimetière), antérieure à l’édification du cloître au XIIe siècle.

Bibliographie

DUGUET J. : Le prieuré de Sainte-Gemme, des origines à 1731, publication de la Société de Géographie de Rochefort, 2001.

DUPRAT Ph. : « La fouille archéologique réalisée en 2003 au prieuré de Sainte-Gemme (Charente-Maritime », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 5, n° 34, sept. 2004, p. 331-345.

DUPRAT Ph. : « Le prieuré de sainte-Gemme », p. 38-39 dans À la table des moines charentais, Archéologie de l’alimentation monastique en Charente et Charente-Maritime au Moyen Âge, ouvrage collectif publié par Éric Normand et Cécile Treffort, avec la collaboration de Christian Gensbeitel, Geste Éditions, 2005.

VLAD Andrei Gheorghe : « Le prieuré de Sainte-Gemme – La galerie sud du cloître », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 6, n° 38, sept. 2006, p. 199-203.

VLAD Andrei Gheorghe : « Du nouveau au prieuré de Sainte-Gemme : le bâtiment claustral Sud et l’église paroissiale », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 6, n° 40, sept. 2007, p. 332-338.

VLAD Andrei Gheorghe : « L’église prieurale de Sainte-Gemme : la structure d’accueil et le modèle auvergnat », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 7, n° 42, sept. 2008, p. 72-81.

VLAD Andrei Gheorghe  et SOLINE Nathalie : Le prieuré de Sainte-Gemme – Histoire, Architecture, Sculpture, Publication de la Société de Géographie de Rochefort, 2011.

VLAD Andrei Gh. : "L'implantation casadéenne en Saintonge et le prieuré de Sainte-Gemme (Charente-Maritime)", dans Monastères entre Loire et Charente, sous la direction de Cécile Treffort et Pascale Brudy, Presses Universitaires de Rennes, 2013, p. 161-178. 

DUPRAT Ph. : "Les fouilles du prieuré de Sainte-Gemme : essai de synthèse", dans Monastères entre Loire et Charente, sous la direction de Cécile Treffort et Pascale Brudy, Presses Universitaires de Rennes, 2013, p. 179-189.

VLAD Andrei G. : "Le prieuré de Sainte-Gemme : une clé de voûte de la salle capitulaire", Roccafortis n° 54, septembre 2014, p. 58-61.

 

2003 : La Cure, Breuil-Magné (Charente-Maritime)

Diagnostic archéologique (Philippe Duprat), à l’occasion de l’extension du cimetière de Breuil-Magné (13 tranchées de sondage). Mise en évidence  d’abondants vestiges : structures bâties évoquant une villa viticole (murs maçonnés à petit appareil, bassin associé à des sols de mortier à tuileaux, céramique Ier-IVe siècle). Présence marquée de céramique paléochrétienne (DSPA). Murs montés à la terre et niveaux de terre noire suggérant un habitat du haut Moyen Âge, sépultures médiévales postérieures au XIIe siècle.

Bibliographie

DUPRAT Ph. : « Le site archéologique de La Cure à Breuil Magné », Roccafortis, BSGR 3e série, t. 5, n° 37, janv. 2006, p. 134-143.